l’Octopus et moi

  • Autrice : Erin Hortle
  • Éditions :  Editions Dalva
  • Parution : Mai 2021
  • Nombre de pages : 400 pages
  • Prix : 22,90 euros

Quatrième de couverture

C’est l’histoire d’une pieuvre qui cherche à rejoindre l’Océan pacifique pour y pondre ses oeufs. Mais pour y parvenir, elle doit traverser un bras de terre, quitter son élément, croiser une route. C’est l’histoire d’une femme qui a vécu de terribles épreuves et ne sait plus très bien qui elle est ni ce qui a de l’importance à ses yeux. Une nuit, leurs chemins se croisent et pour la femme, tout bascule. Au coeur des paysages rudes et magiques de Tasmanie, s’écrit alors une histoire de reconquête et de rencontres, de choix et d’idéaux.
Avec ce premier roman, Erin Hortle nous parle des échos de la vie sauvage sur notre vie humaine, dessinant avec énergie et malice le destin d’une femme qui trouve en regardant l’océan la réponse à ses questions et le chemin d’une vie nouvelle.

L’octopus et moi est avant tout l’histoire d’une jeune femme, Lucy, qui doit se reconstruire et se réapproprier son corps suite à une maladie. Elle va faire la rencontre d’une pieuvre, rencontre qui va bouleverser sa vie et son regard sur le monde.

J’ai d’abord été intriguée, puis déroutée par ce livre. Je reste encore incapable de dire si j’ai aimé ou non.

On y retrouve beaucoup d’écologie, une pointe de féminisme, un amour de l’océan ou encore des sujets sombres comme la maladie et la torture animale. C’est l’observation par l’autrice, qui est australienne, d’un étrange phénomène de migration de pieuvres qui est à l’origine de ce premier roman. La nature et la vie animale sont donc centrales dans le récit. Erin Hortle nous propose une réflexion sur le monde et la manière dont la vie animale est étroitement liée à la notre.

Je ne suis pas amatrice de l’écriture qui, pourtant, est assez originale, mais la plume, déroutante, peut à la fois être belle et poétique puis, parfois, crue et vulgaire. Elle m’a donc souvent mis mal à l’aise. La construction du roman, quant à elle, est déstabilisante puisque humains et animaux partagent le point de vue du récit. Préparez-vous donc à quitter Lucy pour vous mettre dans la peau d’une pieuvre sur le point de pondre ses œufs, ou encore dans celle d’un jeune phoque à la recherche d’une femelle.

J’ai eu beaucoup de mal à éprouver de l’empathie pour les personnages et je pense que cela est dû à cette atmosphère un peu lourde et malaisante. Il y a peut être trop de sujets abordés, ce qui alourdi le récit et la fluidité de la lecture. J’ai ressenti l’envie de l’autrice de s’exprimer et de nous partager ses points de vue, mais certains passages, à mon sens, ne deviennent alors que des prétextes. Bien entendu, il s’agit là de ma propre perception des choses et ce sont les sentiments qui m’ont traversé lors de cette lecture.

Néanmoins, la découverte d’un territoire que je ne connaissais pas, ainsi que ses habitants et leur mode de vie, sont des éléments qui m’ont particulièrement plu dans ce roman. On voyage en Tasmanie et on en apprend beaucoup sur son écosystème. Encore l’un de ces livres qui donne envie de boucler ses valises et d’aller explorer le monde. Je vous encourage tout de même à le découvrir, malgré les réticences dont je fais part ici, car c’est un roman à la fois original et important dans les thèmes qu’il aborde.


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